En première partie de concert !
Cette chanson écrite par les parents du collectif a été rédigée dès les premiers jours d'occupation afin d'expliquer aux enfants pourquoi maman mange à la cantine, pourquoi papa dort dans la salle de motricité...
Devenue depuis l'hymne du Collectif, elle est reprise en coeur lors de chaque événement.
Bonjour, je vous souhaite bon courage et me permet ce poème écrit l'année dernière.
RépondreSupprimersinon plein d'infos pour la défense de l'cole publique sur ce blog:http://sauvons-lecole.over-blog.com/
Salutations solidaires
Peush
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Le voisin
La main sur le pied de guerre
Le sourire aux aguets
Du soleil sur les joues
Il respire debout
Le voisin.
Il ne s’est pas rasé
À son nez à sa barbe, la nuit reste accrochée
Il a dormi par terre
Dans la classe d’une école
D’un sommeil coloré.
Ses rêves lovés au fond d’un encrier.
Un jaune safran, un orpiment, un beige vanille se poursuivent, batifolent
Au milieu des rouge sang, des sépias, des oranges pastel, et des bleus verts pétrole
Il s’étire et il baille ses membres sont engourdis
Si le tableau est noir
Un arc- en- ciel ancré à sa surface plane.
Le silence dort encore, en boule dans un tiroir
Dans la cour des enfants courent des enfants rient
Jouent à colin-maillard, à la marchande, à la marchande de tomates
A la marchande d’artichaut , de pommes reinettes, de poires passe -crassanes
À l’institutrice qui pleure d’être insultée souvent
À l’ouvrier qui reçoit une lettre de licenciement
À la marchande de haricots qui ne fait plus crédit
À la marchande de canons qui soignent ses clients
À la marchande d’oxygène ,de télé ,de patates,
Aux billes, au ballon prisonnier, aux policiers
Les voilà qui arrivent en casques en bouclier
Ils arrachent les banderoles, ils demandent des noms comme d’autres leur chemin
Ils bousculent les tables de petits-déjeuners sous un préau dressés
Dans l’école occupée
Occupée à essayer de n’être pas fermée
La fraîcheur du matin
Les platanes frissonnent
Les coups de sifflets résonnent
Une femme lui prend la main
Elle a dormi par terre
Il a dormi par cœur
Dans la classe d’une école aux murs couverts de fleurs
Couverts de papillons, de lettres rondes, de nombres pairs.
Dans la presse régionale
Même couché
Sur le papier
D’un article de journal
Le visage tuméfié
Il est resté debout
Le voisin.
Peush